jeudi 17 septembre 2015

Quand oublier est une question de survie. 7 galères de parents qu'on oublie avant leurs 10 ans.

Quand tu es parent pour la première fois, tu commences à bombarder de photos depuis le jour où tu fais ton test de grossesse. Photo du test pipi, photo de la première écho, photos du ventre qui grossit, photo du papa qui parle à bébé...

Quand la tête blonde tant attendue déboule enfin, c'est directement de la maltraitance de carde SD, on fait des photos de TOUT. Premier sourire, premier caca, cordon qui tombe, petits pieds, avec papi, avec mémé, avec le voisin, avec le chien, dans la voiture, dans la chaise haute, quand il pleure, quand il dort, on prendrait même en photo ses adorables petits rots si on pouvait. Comme si on avait peur d'oublier. Et pourtant, oublier, ce sera une question de survie.

Si tu es un de ses parents en pleine galère, sache-le : on oublie tout.

1- Les maux de la grossesse


Ne pas pouvoir faire plus de 3 gouttes de pipi d'affilée, avoir des jambes en forme de pilier, ne pas pouvoir voir ses pieds, avoir des remontées acides niveau acide sulfurique concentré, être dans l'impossibilité de trouver une position pour dormir, se mettre à pleurer d'un coup parce que quelqu'un t'as pris ton caddie par erreur (oui), et ce, quand ça se passe bien.
Tu oublies. Le jour de l'accouchement


2 - La douleur de l'accouchement. [Spoiler]


Tu sais, cette douleur qui t'arrache les tripes au point ou tu es SURE que tu vas mourir sur le champ. Celle qui te fait hurler sur la sage-femme (ou le sage-homme) : "ÉVIDEMMENT QUE J'AI TRÈS MAL T'AS PAS UNE QUESTION PLUS INTELLIGENTE ????" Et heureusement que tu ne savais pas que ça allait encore durer quelques heures.
Tu l'oublies. Dès que t'as fini de le pondre

3 - Les pleurs du soir du nourrisson


On t'avait prévenu, certains bébé se mettent à pleurer en fin d'après-midi sans cause apparente. Tu étais prêt(e) à recevoir ces pleurs. Mais tu ne savais pas encore que ce seraient des cris hystériques d'un nourrisson qui se tord, se tend, se cambre, devient tout rouge et jette de la fumée par les oreilles (presque hein). C'est souvent la première fois que tu te demandes si ton bébé rebondit quand tu le jettes par la fenêtre
Tu oublies. En quelques semaines c'est fini.

4 - Les réveils nocturnes


Tout le monde te disait "repose-toi maintenant que tu peux" mais toi tu pensais que bon, hein, quand même, y'aurait moyen de dormir la nuit. Un peu. QUE NENNI. Tous les parents qui disent que leur bébé dort la nuit te mentent, sache-le. Un bébé ça ne dort pas la nuit, ça attend patiemment que tu commences à poser tes fesses sur le canapé ou ton oreille sur un oreiller pour se mettre soudainement à hurler. Oui. C'est son activité préférée. Et ça peut durer 3 ans et demi (pour chaque gosse). Oui.
Mais, tu oublies. Dès ta première vraie nuit de 10 heures.

5 - Le bébé pot-de-colle qui ne te lâche pas d'une semelle


Mais pas d'une semelle. T'as la version simple : tant que j'ai accès à ton sein, tout me va. Et la version compliquée : "il faut me tenir debout, et puis me balancer un peu, mais pas trop, et si tu pouvais chanter, mais toujours la même chanson, et pas dans la cuisine, non, même si il faut faire le repas..." C'est souvent à ce stade où on se demande si c'est un délit de fourguer ton mioche par ebay.
Mais tu oublies. Avant qu'il rentre en maternelle

6 - Les crises de 2 ans


Jusque là, tu pensais avoir un bébé. Mignon, un peu fatigant, parfois usant, mais un bébé. Et d'un coup, tu découvres qu'un démon l'a possédé pendant la nuit. Du jour au lendemain, il commence à te faire des crises pour tout. Tu lui dis non, c'est la crise. Tu lui dis oui, c'est la crise. Il faut mettre la veste, c'est la crise. Tu lui donnes le choix, c'est la crise. Pour manger, c'est la crise. Pour dormir, c'est la crise. Pour monter en voiture, c'est la crise. C'est à ce stade où tu te demande si le bâillonner et l'attacher dehors, sur un arbre, ce serait réellement mal, ou pas.
Mais tu oublies. Pendant qu'il souffle sa troisième bougie

7 - L'école


Tu as survécu à la première enfance de ton bébé, et tu es fièr(e) de le voir rentrer à l'école. Tu crois que les gros problèmes sont passés, que maintenant ça va être plus cool, que l'école et toi, vous allez faire un duo de choc. TU RÊVES. Les problèmes, les vrais, c'est maintenant. La déchirure des premiers jours de classe. Les larmes de la cantine. Les larmes des devoirs. La fatigue de journées éprouvantes. Les profs qui ne comprennent pas toujours tout, ceux qui font plein d'efforts, ceux que tu as envie d'emplâtrer. Les premiers échecs. Les premières amours (oui). Et surtout ce sentiment que désormais, tu ne peux pas tout régler pour ton petit morveux, il doit aussi se démerder, il doit accepter que tout le monde n'est pas aussi génial que sa mère (oui), accepter des règles parfois mal foutues.
Et j'imagine que ça aussi, tu oublies. (J'ai pas encore la date précise)

Allez, je file, faut que j'aille prendre mes cachets pour la mémoire.

On se refait la même dans 10 ans avec la crise d'ado ? J'ai pas spécialement hâte, j'ai l'impression que 10 ans, c'est vraiment l'age Bisounours

Et toi ? C'est quoi la galère que t'as déjà oublié ?


3 commentaires:

  1. Ah oui c'est vrai j'avais oublié Cerise qui se réveillait dès que je la "décrochais" de mon sein pendant 2 ans... Et Lila qui du haut de ses 2 ans ne voulait QUE papa !!

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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